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Presse | |||||||||||||||
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Le monde de la musique | |||||||||||||||
Mars 2002 | |||||||||||||||
Christophe de synthèse | |||||||||||||||
Jacques Offenbach ! Le
nom en haut de l'affiche est connu. On aura néanmoins du mal à
trouver Christophe Colomb au catalogue officiel. Normal, l'uvre
est en réalité un pastiche concocté en 1976 par Don
White (un producteur de disques anglais) à l'occasion du bicentenaire
de l'indépendance des Etats-Unis. Opérette sous le masque
sur un livret totalement saugrenu, Christophe Colomb rassemble des airs
et des ensembles tirés d'uvres d'Offenbach. Le récit
farfelu de la découverte de l'Amérique par un Colomb joyeux
coureur de jupons est brillant, tout comme le choix des morceaux, dont
certains ont été retouchés pour les besoins de l'adaptation.
Seul l'enchaînement tonal peut parfois sonner faux et la tessiture
des chanteurs être mise à mal à cause de l'hétérogénéité
des airs réunis. Chargée de la diffusion de l'opéra dans le Nord-Pas de Calais jusqu'à la réouverture de l'Opéra de Lille prévue fin 2003, La Clef des chants nous offre cet Offenbach virtuel. On peut se demander pourquoi cette résurrection, alors que certaines uvres du compositeur ne demandent qu'à être reprises. Au Colisée de Roubaix, le résultat musical justifie le choix. D'abord par le brio d'une distribution sans faille où se distinguent la libidineuse Reine Isabelle de Claudia Mauro et le Colomb séducteur de pacotille de Patrick Bladek. Efficacement soutenue dans la fosse par la direction de Gille Nopre, toute la troupe tire son épingle du jeu. En revanche, malgré quelques idées heureuses (les chaises qui se transforment en coque de bateau), la mise en scène compassée de Jean-Louis Jacopin tire le spectacle vers le bas. Si elle offre quelques morceaux de bravoure, comme l'entrée de la reine Isabelle, elle reste trop sage pour être loufoque, quand elle ne tombe pas dans le décoratif : est-il vraiment nécessaire d'illustrer chaque air d'une chorégraphie pas particulièrement réussie ? Pablo Galonce |
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