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L'argument
Deux enfants, Pepifek et aninka, cherchent un moyen de gagner de l'argent
pour acheter du lait à leur mère malade. Ils décident
de chanter la sérénade dans la rue, mais Brundibar, l'horrible
joueur d'orgue de barbarie, fait plus de bruit qu'eux et, aidé
d'autres adultes, les chasse. Les animaux et les écoliers décident
alors d'aider les deux enfants, et tous ensemble réussissent
à attraper Brundibar. " c'est la victoire, nous sommes vainqueurs,
l'infâme tyran est détrôné "
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L'œuvre musicale
" Brundibar nous montre clairement à quoi doit ressembler
un opéra contemporain de dimensions réduites. Il montre
également comment il est possible de concilier les exigences
du goût artistique, l'originalité de la conception, la
présentation de personnages de notre temps, avec une musique totalement convaincante.
Le thème de l'opéra peut combler les enfants ainsi que
les adultes. Il s'agit d'un conte moral, qui évoque les contes
de fées des temps anciens. Son écriture vocale est assez
simple dans les ensembles, mais se révèle beaucoup plus
complexe dans les duos ou les trios. L'équilibre dynamique est
parfaitement organisé entre la douzaine d'instruments réunis
et les trois douzaines de chanteurs. Brundibar possède également
une couleur nationale, purement tchèque, l'écriture de
Kraza n'ayant que fort peu recours aux expérimentations les plus
modernes dans lesquelles le compositeur excelle par ailleurs. Cet ouvrage
est un modèle d'équilibre entre les effets qui proviennent
soit de la fosse, soit de la scène.
L'orchestre est utilisé avec goût et mesure, et la ligne
de chant n'est jamais oblitérée ni atténuée
par les divers instruments. Dans cette oeuvre conçue par un esprit
sérieux et cependant si agréable à entendre, l'idée
et la forme, la pensée et la réflexion, la conception
et l'exécution se fondent en un mariage des plus heureux. Qu'il
soit possible de la représenter de façon modeste ou ambitieuse,
qu'il s'agisse d'une oeuvre lyrique ou orchestrale, d'un ouvrage choral
ou d'un opéra proprement dit, peu importe, on ne saurait se montrer
trop élogieux à l'égard d'une telle oeuvre d'art.
"
Extrait de The jews in Czechoslovakia
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